La transition écologique

 

La Loi Climat et Résilience, socle de l’immobilier de bureaux durable

La transition écologique dans le secteur immobilier de bureaux, encours depuis quelques années, a pris un tournant significatif avec l’introduction de la Loi Climat et Résilience. Cette loi adoptée en 2021 vise à accélérer de façon mesurable les mesures en faveur de la transition énergétique et environnementale. Dans le contexte de l’immobilier de bureaux, elle place la performance énergétique au cœur des préoccupations en imposant des normes plus strictes et des obligations plus contraignantes pour les bâtiments existants.

La Loi Climat et Résilience encourage notamment l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments de bureaux, incitant les propriétaires à investir dans des rénovations favorisant l’efficacité énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cela stimule la transformation des espaces de travail en infrastructures durables, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone du secteur immobilier de bureaux.

Depuis le 1er janvier 2023 en vertu de cette loi, les bâtiments commerciaux neufs de plus de 500 m2 et les immeubles de bureaux de plus de 1000 m2 devront végétaliser ou installer des panneaux photovoltaïques sur 30 % de leur surface. Une mesure phare en faveur de l’énergie renouvelable et de la décarbonation des immeubles tertiaires. De plus, la présence de l’élément végétal au sein des espaces de travail contribue à la qualité  de vie au  travail (QVT) des utilisateurs de ces bureaux.

Le Décret Tertiaire : des objectifs quantifiables

Dans le sillage de la loi Climat et Résilience, le décret, dit « tertiaire », impose des règles spécifiques à destination des immeubles de bureaux. Ainsi tout bâtiment comprenant plus de 1 000 m2 de bureaux doit voir sa consommation d’énergie diminuer de 40 % d’ici à 2030, par rapport à une année de référence – comprise entre 2010 et 2019  –  choisie par le propriétaire. Il s’agit là de l’objectif dit « relatif » instauré par décret tertiaire. Ce dernier permet également le recours  à un objectif « absolu » qui impose une valeur à chaque étape en fonction de l’activité du bâtiment, de ses facteurs d’influence et d’usage. Un arrêté « valeurs absolues » a précisé ces objectifs forfaitaires pour 2030 concernant trois catégories de bâtiments, dont les bureaux.

Il faut souligner le fait que la notion de secteur tertiaire s’entend ici au sens large puisqu’elle peut englober des espaces de bureaux situés dans une usine, un local commercial, un entrepôt logistique ou encore un local d’activité.

Le décret tertiaire, élément clé de la transition écologique, constitue donc un levier essentiel pour promouvoir une gestion responsable de l’énergie dans l’immobilier de bureaux. En vigueur depuis octobre 2019, il impose des obligations de réduction concrètes des consommations énergétiques, obligations qui seront en outre progressivement renforcées pour inciter ainsi à une amélioration constante de la performance énergétique des immeubles.

Afin d’atteindre les objectifs de réduction de la consommation d’énergie finale dans les bâtiments tertiaires, les propriétaires doivent mettre en œuvre des actions visant à diminuer leur empreinte carbone en favorisant notamment l’adoption de technologies plus efficientes, l’optimisation des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation, ainsi que la promotion d’une gestion énergétique responsable.

Labels et Certifications en Immobilier Tertiaire

La prise de conscience croissante des enjeux environnementaux a stimulé le développement de labels et certifications visant à reconnaître et promouvoir les pratiques durables dans l’immobilier tertiaire. Des labels tels que HQE (Haute Qualité Environnementale) et BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) évaluent les performances environnementales des bâtiments, incluant les immeubles et espaces de bureaux.

L’obtention de ces labels et certifications repose sur des critères variés, allant de l’efficacité énergétique à l’utilisation de matériaux durables en passant par la qualité de l’air intérieur. Les propriétaires immobiliers, conscients des avantages compétitifs associés à ces reconnaissances, sont de plus en plus enclins à investir dans des aménagements et des technologies respectueux de l’environnement pour obtenir ces certifications.

Ces labels et certifications ne se contentent pas de renforcer l’image éco-responsable des bâtiments de bureaux dans le cadre d’un marché de plus en plus marqué par la montée en puissance de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), mais jouent également un rôle crucial dans la valorisation immobilière en répondant aux attentes croissantes des locataires et des investisseurs en matière de durabilité et résilience.

Les Bâtiments à Énergie Positive (BEPOS), outils de transition énergétique

La quatrième révolution de l’immobilier de bureaux durable réside sans doute dans la conception et la mise en œuvre de bâtiments à énergie positive (BEPOS). Ces constructions innovantes produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment, contribuant ainsi activement à la lutte contre le changement climatique.

Les BEPOS intègrent des technologies avancées telles que des panneaux solaires, des systèmes de récupération d’énergie et des solutions intelligentes de gestion énergétique. Ces bâtiments ne se contentent pas de réduire leur impact environnemental, mais ils fournissent également de l’énergie propre au réseau, participant ainsi à la transition vers une économie bas-carbone.

La multiplication progressive des BEPOS dans l’immobilier de bureaux démontre l’engagement en faveur de l’autonomie énergétique et de la durabilité à long terme. Ces bâtiments sont appelés  à devenir des références en matière d’efficacité énergétique, incitant l’ensemble du secteur de l’immobilier d’entreprise à repenser la conception, la construction et la gestion des espaces de travail pour les rendre véritablement durables.

En résumé, la transition écologique dans l’immobilier de bureaux s’accélère aujourd’hui fortement grâce à l’évolution du cadre juridique sous l’influence de la Loi Climat et Résilience et du décret tertiaire, des incitations à travers les labels et certifications, et l’émergence de bâtiments à énergie positive. Ces initiatives façonnent un avenir où les espaces de travail ne sont pas seulement des lieux fonctionnels mais des acteurs actifs dans la préservation de notre planète.

 

 

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