L’impact des nuisances sonores sur la productivité

Si les nuisances sonores sont généralement limitées dans le secteur tertiaire où le seuil de décibels est de 55, le bruit peut devenir particulièrement puissant et dérangeant au sein des entrepôts ou surfaces logistiques en dépit du port de casques. La problématique du confort acoustique concerne quoi qu’il en soit l’ensemble des entreprises : d’après un rapport de l’INRS (institut national de recherche de sécurité) publié en 2018, le bruit est la première cause de gêne au travail. D’après cette étude 25 % des personnes interrogées considèrent les nuisances sonores comme une des causes principales de la mauvaise qualité de vie au travail (QVT). Si un certain seuil de bruit ne peut être évité dans le cadre de la plupart des activités professionnelles, un niveau sonore trop élevé peut produire des dégâts sur le système auditif des salariés et collaborateurs surtout s’il est subi de manière répétée. Plusieurs études ont en outre confirmé que les nuisances sonores sont un facteur majeur de stress et de déconcentration qui impacte le bien-être et la productivité. La gestion du confort acoustique constitue donc un enjeu fondamental pour la bonne tenue d’une entreprise et les relations professionnelles : l’immobilier d’entreprise doit donc dans la mesure du possible intégrer des aménagements – qu’il s’agisse de cloisons modulables, phone box ou encore panneaux acoustiques – offrant aux utilisateurs un environnement agréable et propice au travail.

Quelle réglementation en entreprise ?

L’article L 4121-2 du code du travail fixe un cadre réglementaire en matière de risques psychosociaux et de confort acoustique. L’employeur a donc l’obligation d’éviter les risques en informant les salariés et en prenant des mesures de protection collective ou individuelle. Le bruit faisant partie des causes de maladies professionnelles depuis 1963, un principe général contraint les chefs d’entreprise à réduire le bruit « au niveau le plus bas raisonnablement possible ». Un décret du 19 septembre 2006 fixe désormais les différents seuils d’exposition au bruit, imposant selon les cas des actions de prévention ou des actions correctives, définissant en outre une valeur limite d’exposition qui ne doit pas être dépassée. Parmi les principales obligations légales, il faut également souligner la nécessité qu’ont les maîtres d’ouvrage de concevoir les bâtiments en fonction des impératifs de confort acoustique. Lancé en 2014 aux Etats-Unis le label Well s’adresse ainsi aux immeubles professionnels et évalue le bien-être des occupants, en tenant compte notamment du confort acoustique et du bien-être psychologique.

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