Réhabilitation, économie circulaire et immobilier durable
L’immobilier d’entreprise évolue sous l’effet des nouveaux dispositifs légaux qui encadrent le secteur : la RE 2020, la loi Climat ou encore le décret tertiaire comptent ainsi parmi les outils juridiques qui favorisent la transition écologique. Dans le cadre de la « décarbonation » du marché immobilier professionnel, il faut avant tout mentionner la loi Climat et Résilience dont l’objectif est de baisser de 40 % les émissions nationales de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour atteindre son but, cette législation encourage la construction d’immeubles tertiaires réversibles pouvant être (si nécessaire) transformés en habitations : l’article 54 introduit notamment une étude de potentiel de changement de destination des bâtiments, qui pourrait entrer en vigueur en 2023. Il s’agit désormais de lutter contre la vacance des immeubles de bureaux tout en freinant les chantiers de démolition. La réutilisation de ressources existantes est par ailleurs inséparable de ce nouvel immobilier durable et de l’émergence d’une véritable économie circulaire. Afin de préserver l’environnement, la loi climat tend vers le « zéro artificialisation nette » d’ici 2050 et incite à la réhabilitation du parc immobilier existant, la surface des sols artificialisés devant être divisée par deux au cours des 10 prochaines années
La performance énergétique s’impose au sein des entreprises
La loi Climat et résilience envisage d’interdire la mise en location de logements énergivores d’ici 2025 : les « passoires thermiques » dont le DPE est évalué à F ou G seront donc progressivement supprimées du marché. Aucun dispositif spécifique ne s’applique aux immeubles de bureaux qui seront quant à eux soumis au décret tertiaire. La loi climat n’est pas cependant pas sans conséquences pour ce qui est des bâtiments professionnels : la volonté de freiner l’artificialisation des sols ne pourra en effet qu’inciter les propriétaires et bailleurs à rénover le parc immobilier tertiaire. D’ici 2023, les entreprises devront obligatoirement installer des panneaux photovoltaïques ou végétaliser les toits des entrepôts de plus de 500m² et des immeubles de bureaux dont la surface au sol est supérieure ou égale à 1000m². Cette disposition éminemment écologique s’étend également aux parkings, commerces et hangars : en vertu de la loi climat, les aires de stationnement extérieur de plus de 500m² associées aux bâtiments susmentionnés devront être équipées d’aménagements hydrauliques ou de dispositifs végétalisés qui assurent la perméabilité des sols et l’infiltration des eaux pluviales.