Les nouvelles dynamiques de l’immobilier de commerce
Le début de l’année 2019 a été particulièrement marqué par le ralentissement économique du secteur commercial – exception faite du service – dont le recul perceptible contrastait avec le dynamisme inarrêtable de l’immobilier de bureaux. Le marché des commerces semble cependant avoir trouvé un nouveau souffle au troisième trimestre de la même année avec plus d’un milliard d’euros investis en France soit une hausse de 77 % par rapport au trimestre précédent. Au début du quatrième trimestre 2019, le volume cumulé s’élevait à 2,6 milliards d’euros, une progression de 9 % sur un an. Les investissements se concentrent surtout vers les avenues commerçantes, devant les centres commerciaux suivis des parcs d’activités. Alors que la demande au cœur des centres-villes commerciaux était en retrait au cours des dernières années, c’est une tendance inverse qui s’observe depuis 2019 avec une forte progression des locaux d’activité, entrepôts et commerces en pieds d’immeuble. L’adoption de la loi Elan qui favorise la revitalisation des centres-villes, a contribué à doper la demande pour les locaux situés dans des emplacements de première catégorie ; un rebond du marché des commerces qui touchent aussi bien la capitale que les villes de province.
Les villes commerciales les plus attractives
C’est évidemment le marché parisien qui fait office de locomotive pour l’immobilier de commerce en concentrant 60 % des sommes engagées dans le secteur. Parmi les opérations les plus significatives, la vente à UBS d’un portefeuille de boutiques de luxe situées avenue Montaigne, l’acquisition par Invesco du flagship Saint-Laurent également avenue Montaigne (8e), la vente à Axa de 50 % du centre commercial du Passage du Havre (9e). En province les grandes métropoles restent privilégiées : Lyon arrive en deuxième position des villes les plus investies grâce à de nombreux projets de la métropole, notamment au sein des grands quartiers d’affaires telles que Part-Dieu, Confluence ou Gerland. Bordeaux, dont l’attractivité se trouve boostée par le développement du projet Euratlantique, arrive en seconde position suivie par Cannes et Marseille. Si les villes moyennes subissent un ralentissement de la fréquentation des consommateurs, des agglomérations telles que Clermont-Ferrand, Amiens ou Annecy s’illustrent par une mise en avant des commerces en centre-ville.