Avec 26,7 milliards d’euros engagés en 2021, l’immobilier d’entreprise peine à retrouver son niveau d’avant crise en termes d’investissements. Si le marché de bureaux francilien est en recul, les locaux d’activités et entrepôts bénéficient de l’essor de la supply-chain
Immobilier tertiaire : recul ou mutation ?
Wagon de tête de l’immobilier d’entreprise, le marché des bureaux fut pénalisé en 2021 par les baisses d’investissements qui ont frappé l’Île-de-France. Avec un volume total investi de 15,7 milliards d’euros, les actifs tertiaires enregistrent une baisse de 17 % par rapport à une année 2020 fortement impactée par la crise de Covid-19. Le phénomène s’explique notamment par une volonté d’optimisation de l’empreinte immobilière qui concerne de nombreuses sociétés, 41 % des entreprises franciliennes ayant choisi de réduire leur surface de bureaux en 2021. Avec des surfaces qui se réduisent aujourd’hui en moyenne de 32 %, l’on comprend aisément le recul observé sur le segment des bureaux. Le phénomène semble ainsi confirmer les analyses qui prévoyaient une réduction du parc immobilier tertiaire suite à l’introduction de nouveaux modes de travail, les espaces collaboratifs – coworking et flex office principalement – étant de plus en plus souvent privilégiés aux espaces d’entreprise « classiques ». La tendance concerne cependant principalement le marché francilien, puisque l’immobilier professionnel en région confirme son dynamisme en 2021, Lyon Bordeaux et Lille réalisant les meilleures performances en termes d’investissements tertiaires.
Entrepôts et locaux d’activité : le renforcement de la supply-chain
La transformation des habitudes de consommation a considérablement dopé le commerce en ligne faisant de la supply-chain un levier stratégique de la compétitivité des entreprises. Sans surprise, l’investissement en immobilier industriel représente 25 % du montant total engagé en immobilier d’entreprise en 2021 (contre 15% en 2020) et atteint au total 6,7 milliards d’euros. La nouvelle logistique urbaine et la « livraison du dernier km » continuent par ailleurs de doper la demande des opérateurs en matière d’entrepôts et locaux d’activités, l’année 2022 étant probablement vouée à confirmer la tendance amorcée l’année dernière. Les investissements en immobilier d’entreprise sur l’ensemble de l’Hexagone atteignent ainsi 26,7 milliards d’euros en 2021 soit une chute de 8 % sur une année, en dépit d’une sortie de crise palpable depuis le quatrième trimestre. En dépit de son essor, l’immobilier industriel et logistique doit désormais tenir compte des évolutions légales destinées à freiner l’artificialisation des sols, de nouvelles contraintes qui pourraient rapidement pénaliser la mise en œuvre de nouveaux programmes ou aménagements
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