Qualité de vie, qualité de l’air
Depuis déjà plusieurs années la qualité de vie au travail est devenue un impératif incontournable au sein des espaces professionnels, immeubles tertiaires notamment. Les études démontrent en effet que le confort des salariés et collaborateurs influe grandement sur la productivité : selon le baromètre Edenred-Ipsos 2016, 37 % des employés qui se sentent heureux au travail démontrent une plus grande implication au sein de l’entreprise. Mais depuis la pandémie de covid-19, le bien-être au travail rime surtout avec santé : la transmission aéroportée du virus a en effet mis l’accent sur la qualité de l’air intérieur dans les locaux professionnels, en faisant ainsi un élément clef du « healthy workplace ». Les systèmes de ventilation se trouvent désormais au cœur du « management du risque », particulièrement dans les espaces de bureaux – aujourd’hui en pleine mutation selon une logique de nomadisme/Flex office – avec deux orientations essentielles :
- Le renouvellement de l’air à travers l’augmentation des débits d’air extraits et insufflés
- La variation des débits en fonction des antennes de soufflage – espaces de bureaux, espaces collaboratifs ou de coworking – accompagnant le processus de flexibilité des bureaux qui caractérise l’immobilier professionnel post-covid.
De nouvelles normes et certifications
Le concept de « healthy workplace » va naturellement de pair avec les nouvelles normes de conception auxquelles sont assujettis les immeubles tertiaires. On peut citer à ce titre la certification Well Building Standard dont les normes sont centrées sur le bien-être des salariés de l’entreprise, plutôt que sur les bâtiments eux-mêmes Elle impose notamment une qualité de l’air intérieur permettant d’éliminer les contaminants présents dans l’atmosphère. La certification HQE (haute qualité environnementale) inclut un volet « cibles de santé » tandis qu’à l’échelle internationale, la certification BREEAM insiste elle aussi sur la santé des salariés aux côtés du management, de l’énergie ou de la biodiversité. Le « healthy workplace » ne concerne d’ailleurs pas que les entreprises et leurs collaborateurs, mais intéresse également les investisseurs désireux de restructurer leurs actifs immobiliers. Ce nouveau concept représente en effet un outil de repositionnement devant être mis en parallèle avec le développement rapide de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Il est en outre légitime de s’attendre à ce que les investissements du « monde d’après » se tournent davantage vers les immeubles professionnels capables de protéger la santé des salariés, y compris en période de crise sanitaire.