L’année 2022 est synonyme de reprise pour l’immobilier d’entreprise : le marché des bureaux enregistre ainsi une forte progression au regard de l’année précédente, les investissements amorçant un retour certes timide mais néanmoins bien présent
Le marché de bureaux : un nouveau souffle
Après une année marquée par la crise sanitaire, la reprise du marché immobilier professionnel se confirme au troisième trimestre 2022 comme le démontre l’activité en matière de bureaux : avec 1,207 millions de mètres carrés de demande placée en Île-de-France dont 406 200 m² au troisième trimestre, le marché des bureaux enregistre une hausse de plus 32 % par rapport à la même période en 2021. Il faut souligner le fait que le quartier d’affaires de La Défense entame un redressement significatif grâce à la livraison de nouveaux programmes, aux aménagements menés par Paris la défense et à l’augmentation des transactions locatives. Les recherches des entreprises portent désormais vers des surfaces plus réduites, les grandes transactions étant en recul avec 35 opérations supérieures à 100 millions d’euros (contre 50 au cours des neuf premiers mois de l’année 2020). Côté loyer, le facial atteint 406 € HC HT/m²/an pour les bureaux de seconde main et 414 € HC HT/m²/an pour le neuf/restructuré. Concernant la vente, le prix moyen des bureaux achetés en Île-de-France au T3 2021 s’élève à 8150 €/m².
Retour progressif des investissements
Avec 8,3 milliards d’euros investis depuis le début de l’année, le marché des investissements est en retrait de 32 % par rapport à 2020 et de 36 % si on compare ce volume avec la moyenne des cinq dernières années. Le recul du marché francilien est significatif puisque seulement 2,9 milliards d’euros ont été investis en Île-de-France, soit -32 % par rapport au T3 2020 ; le troisième trimestre 2022 s’est cependant avéré plus dynamique que le précédent avec une hausse de 37% des investissements : une reprise certes tardive mais qui annonce un prochain retour à la normale. Sans surprise c’est le segment des bureaux qui continue de porter le marché des investissements en concentrant les deux tiers des volumes : le QCA conserve son attractivité avec 1,9 milliards d’euros engagés, tandis que le Croissant ouest confirme son essor avec 1,7 milliards d’euros investis. La mutation de la supply-chain sous l’effet du e-commerce et de la logistique du dernier km se tradut par une hausse également du côté des locaux d’activités et entrepôts, des actifs toujours plus stratégiques pour de nombreux investisseurs