Le marché immobilier tertiaire bordelais tourne le dos à la crise de covid-19 : la demande placée en bureaux et les investissements sont en hausse, les entreprises implantées pouvant s’appuyer sur les atouts stratégiques de la Métropole
Hausse de la demande placée et des investissements sur Bordeaux
L’immobilier tertiaire reprend des couleurs à Bordeaux, avec 127 000m² de demande placée en 2021 – contre 123 000m² pour l’année 2020 : une légère hausse (+3,5%) qui montre néanmoins que le marché de bureaux bordelais a su triompher des conséquences économiques de la crise sanitaire. Le dynamisme de la métropole est principalement porté par l’hypercentre et le secteur Euratlantique qui concentrent respectivement 32% et 20% des volumes échangées. Si 79% des transactions réalisées concernent des surfaces inférieures à 500 m², la fin de l’année a été marquée par un regain d’intérêt des Grands Comptes pour les projets immobiliers portant sur de grandes surfaces. D’après l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise de Bordeaux Métropole (OIEB) les investissements en immobilier de bureaux ont triplé, et atteignent désormais près de 400 millions d’euros. Le loyer prime s’établit à 215 €/HT/HC/m²/an en centre-ville, et 160 € en périphérie. Les valeurs locatives sont en baisse pour ce qui concerne les loyers de bâtiments de seconde main : 192 € contre 200€ en 2020, tandis que les valeurs neuves tendent à se stabiliser à 199€/HT/HC/m²/an. L’offre disponible est en baisse et atteint désormais 176 000 m² – le taux de vacances s’établissant à 5,1% – témoignant ainsi de l’attractivité qui caractérise à nouveau l’immobilier de bureaux bordelais
Des atouts stratégiques pour les entreprises
Le marché bordelais offre en effet de nombreux avantages aux entreprises en quête d’un territoire d’implantation dynamique, la métropole souhaitant créer 100 000 emplois supplémentaires d’ici 2030. Outre le collectif French Tech Bordeaux, les sociétés et investisseurs peuvent compter sur de multiples initiatives lancées par Bordeaux Métropole telles que le plan de financement du grand projet du Sud-Ouest, la LGV Bordeaux-Toulouse devant bientôt favoriser la liaison entre les deux capitales régionales. Or les mobilités, transports et liaisons routières sont des données qui contribuent à l’attractivité de l’immobilier d’entreprise bordelais. A cet égard les sociétés logistiques en quête d’entrepôts peuvent se tourner vers les secteurs Sud Sud-Ouest ou de la Rive Droite, à proximité d’axes autoroutiers stratégiques (A62 et A63 et A10 et A89). Enfin la métropole de Bordeaux amorce de nouveaux chantiers destinés à répondre à la demande des entreprises, tels que les 27 000m² de locaux aménagés à Pessac par la Monnaie de Paris qui accueilleront des activités industrielles, administratives ou de services.