La transition écologique s’étend désormais aux immeubles tertiaires grâce à l’emploi de nouveaux matériaux ; les démarches de certifications mesurent l’impact énergétique des bâtiments, améliorant la qualité de vie au travail et la productivité en entreprise.
La prise en compte des enjeux environnementaux.
L’immobilier tertiaire chauffé est un grand consommateur d’énergie et représente plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre en France, pour un parc équivalent à plus d’un milliard de m². Pour mieux s’engager dans le processus de transition énergétique et encourager la décarbonation du secteur, nombre de promoteurs et entreprises prennent part à des démarches de certification destinées à assurer la performance écologique des immeubles de bureaux. HQE, BREEAM et Effinergie sont ainsi synonyme de coûts réduits au profit des entreprises, de même que les bâtiments à énergie positive (BEPOS) qui vont produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. La norme RE 2020 entrée en vigueur le 1er janvier 2022 envisage désormais de démocratiser ces bâtiments afin de réduire l’impact environnemental du parc immobilier. Aux côtés des promoteurs, les professionnels du BTP ou les investisseurs tendent de plus en plus à encourager l’utilisation de matériaux biosourcés non-polluants tels que le bois, le chanvre ou la brique de terre. Le réemploi des déchets générés par l’industrie du bâtiment permet également de réduire les émissions de CO2 autant que la consommation d’eau. Les immeubles de bureaux innovants se multiplient donc, à l’instar de « L’Orangery » a Lyon Confluence qui voit son ossature bois soutenue par des arches en blocs de pisé hautes de 10m, ou encore la tour de bureaux en bois « Hyperion » à Bordeaux.
Transition énergétique, pour améliorer la qualité de vie au travail
La mise en œuvre d’un immobilier tertiaire bas carbone et écologique ne se traduit pas seulement par des effets économiques et environnementaux : la santé et le bien-être des utilisateurs en bénéficient également. La qualité de vie au travail (QVT) devient sans conteste un impératif au sein des espaces de bureaux de demain, comme en témoigne l’existence du label WELL qui évalue les immeubles en fonction du bien-être des salariés. On parle désormais de « valeurs bleues » lorsqu’il est question de bâtiments accordant un intérêt tout particulier à l’ergonomie des espaces de travail, au confort thermique, visuel, acoustique et même olfactif. L’immobilier d’entreprise post-covid 19 verra ainsi se généraliser l’utilisation de matériaux à faible impact sanitaire pour maximiser le confort et la sécurité des utilisateurs. En outre selon Cone Communications, 75 % des jeunes issus de la génération Y accordent une attention spéciale à l’impact social et environnemental de leur entreprise lorsqu’ils recherchent un emploi. 64% d’entre eux se disent même prêts à refuser un travail au sein d’un société qui ne s’inscrit pas dans une démarche de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Les immeubles de bureaux écologiques deviennent ainsi un atout stratégique pour les entreprises, en favorisant le sentiment d’appartenance des collaborateurs et l’émergence d’une culture d’entreprise : d’après une étude réalisée par des chercheurs de Harvard, travailler au sein d’un tel bâtiment augmente la productivité de 6000 $ à 7000 $ par travailleur chaque année, réduisant au demeurant les coûts de santé des employés.